30.6.11

East Cost nous voila !

Il est temps de quitter ces îles paradisiaques pour rejoindre la côte Est et la région Sava du nom des 4 villes qui la composent (Sambava, Andapa, Vohémar, Antalaha). La piste qui relie Ambilobe à Vohemar a mauvaise réputation. 160 kms. On nous annonce deux jours si c'est mouillé. C'est plus que sec quand nous passons, on mettra 5 ou 6 heures. La route est belle, mais on est un peu passé à côté des photos. Juste une série sur ce pont :


Vohemar ne nous emballe pas trop. On repart le lendemain matin. On se fait arrêter 3 fois par les flics. Excès de zèle. Amende pour défaut de signature du permis de conduire. Une petite heure de perdue. Et la pluie qui s'en mèle... On enfile nos combinaisons de plastique et jouissons enfin de la douceur de l'asphalte. Quelques éclaircies. On approche de Sambava.

L'Ylang ylang




L'Ylang ylang, arbre torturé, pour ses fleurs et l'huile qu'on en retire. Nosy Be, souvent surnommée l'île aux fleurs, regorge de plantations d'Ylang. Un Istomien, encore une fois, Dominique de son petit nom, nous fait partager une de ses journées de travail. Au menu, collecte de fleurs et distillation. On charge au moins 200 kg de fleurs dans la benne du pick up. On peut récolter tous les jours, ou presque, puisque l'arbre produit des fleurs toute l'année. Les pics d'humidité entrainent des pics de production. C'est pas la grosse saison en ce moment, mais ça tourne.


25.6.11

Une parenthèse

Antalaha beach, c'est loin, c'est sans prétention, mais ça déchire...

Sommes à Antalaha, qui dispute à Sambava le titre de capitale mondiale de la vanille, depuis quelques jours. La dernière mise à jour du blog date d'il y a près d'un mois. Entre temps, sommes passés par l'Ankarana, Ambanja, Maromandia, Nosy Komba, Nosy Be, Vohemar, Sambava, Andapa... je tacherai de parler un peu de tout ça prochainement.

Avons mis la moto sur un bateau hier (la route s'arrête qq kilomètres après Antalaha, pas moyen de traverser la péninsule du Masoala autrement qu'à pied... ou en bateau, mais vu leur état et la violence de l'océan indien en ce moment, on préfère l'option pédestre.) et partirons lundi pour Maroantsetra. Devrions y arriver jeudi.


Maromandia

Weekend en brousse, au domaine des deux barges.

48 hectares de friche que Thomas et Ivan, les deux "barj' ", veulent mettre en exploitation et aménager pour y acceuillir des touristes, ambiance lodge écologique autarcique (sauf pour la viande de zébu et le poisson, achetés aux paysans et pêcheurs du coin).

Pour l'instant on n'y accède qu'en pirogue, ou à la nage. Il n'y a ni eau, ni électricité. Les bananiers, palissandres, caféiers et autres plantés par l'ancien propriétaire se sont fait submerger par des lianes, du poil à gratter local, le takilt... Et le travail de défrichage est énorme. On tâte du gore le samedi matin, à 6 pendant 6 heures, débroussaillons 1400 mètres carrés, soit 15% d'un hectare. En admettant qu'un gars bosse 6 heures par jour, il faudrait 40 hommes/jour pour défricher un hectare, 2000 hommes/jour pour défricher la totalité de l'exploitation. L'investissement dans un gyrobroyeur est tentant...



Petit week end à l'ancienne, feu de bois, pastaga et pâtes apollo...




Ivan, l'extirpeur


Brice au gore


Thomas, le dos argenté...

Le cacao d'Ambanja


Le monde du Cacao. On le découvre grâce à Ivan, ancien istomien installé à Ambanja depuis quelques années, et toujours ravi de pouvoir lever le coude en compagnie d'autres anciens... On dort chez Ivan, au milieu de la plantation, et partons balader le lendemain matin.

Sur la plantation, 1400 ha dont 600 en cacao, on compte près de 200 salariés permanents. La plantation est divisée en "fermes" avec des chefs de ferme qui gèrent leurs salariés. En moyenne, un cueilleur doit récolter 600 cabosses par jour. Un écabosseur doit ouvrir 2000 cabosses par jour. Sur un stand d'écabossage comme celui qu'on voit dessous, le chef de ferme est là (tapi dans l'ombre) et compte. Chaque cabosse passe sous ses yeux. C'est le premier impératif pour faire de la qualité, c'est le seul moyen de s'assurer que les cueilleurs ne ramassent pas des cabosses trop vertes... C'est ce genre de pratiques qui permet de vendre un cacao marchand (lavé, fermenté et séché) à 2,90 quand le cours mondial du cacao standard est à 2 euros.





A la transformation, le cacao subit 4 fermentations différentes, dont la dernière, acétique, confère une sacrée ambiance à la salle, vinaigre de cacao ?


Le cacao est ensuite séché, au soleil, avant d'être trié, mis en sac et envoyé à Tain l'hermitage, en tant que cacao marchand, chez Valrhona ...

L'Ankarana

Quittons Diego fin mai. Descente plus douce qu'à aller, escale dans l'Ankarana.
La région est magnifique, mais ne tombons pas complètement sous les charmes du parc de l'Ankarana, qu'on nous avait si souvent vanté à Diego. En fait c'est un parc national, et donc protégé, et donc avec des entrées contrôlées, qui se font sous la direction d'un guide. Ceux qu'on rencontre n'ont pas envie d'en faire trop, nous disent qu'on ne peut pas camper dans le parc mais qu'il faut faire des excursions à la journée, et dormir en dehors du parc, et se cantonnent à nous faire suivre des chemins de pinpin. Du coup, on ne reste qu'une journée. On fait quand même le plein de faune - on aperçoit des microcebus (lemuriens nocturnes, les plus petits connus à ce jour), des makis à tête couronnées, quelques espèces de caméléons, un boa...

Les petits plus du coin, c'est que l'auberge propose des bungalows bien sympas, d'où on peut profiter du couchant, et faire la sieste à l'ombre d'un énorme arbre (Tamarinier ?). Et puis aussi Papa Golden, qui fait des petits plats malagasy pour une bouchée de pain et qui nous a comblé. aussi bien le soir que le matin.




Les grands Tsingys de l'Ankarana


En dehors du parc, au Nord, on peut observer des tsingys rouges, moins hauts et moins étendus mais jolis...

Les Tsingys Rouges