Affichage des articles dont le libellé est Diego. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Diego. Afficher tous les articles

30.5.11

Encore un peu plus loin vers le Nord

A force d'argumentation, j'arrive à persuader Margot de faire route jusqu'au Cap d'Ambre. C'est pas très loin, mais on ne trouve personne qui y soit déjà allé. Ce qui n'est pas de bonne augure quant à la qualité de la piste... On y arrivera quand même, et effectivement ça bouge... On met 4 heures pour faire 75 kilomètres... Doublons seulement une caravane de trois 4x4 et qq charrettes à zébu.

On ne change pas une équipe qui gagne, c'est encore Margot qui repère les rivières. Quoi que pour celui-ci je suis descendu aussi... pas bien profond finalement, mais long.


A peine sommes nous arrivés qu'il pleut, et nous redoutons déjà le retour sur un terrain glissant. La pluie persistant, on décide de rester pour la nuit. On squatte dans l'unique maison du cap, chez Eugène, le gardien du phare, et sa petite famille, Denise et Geneviève.

Ce qui nous permet de profiter du coucher de soleil depuis le phare :


... et du calme matinal du Cap d'Ambre :

Eugène va chercher le bois et Geneviève l'eau

On repart en fin de matinée, en espérant que la piste ait séché... bah non, c'est plus que gras. En témoignent la gueule des roues :

Roue arrière

Roue avant


On galère pas mal avant de retrouver une piste digne de ce nom, mais je serai prêt à le refaire, rien que pour avoir le plaisir d'admirer encore cette famille qui bat son riz. Vision d'Eden.



27.5.11

Diego - le festival Zegny Zo

A Mampikony, passons un coup de fil à Thomas pour lui dire que nous arrivons le lendemain à Ambanja. Lui-même nous apprend qu'il part le lendemain à Diego-Suarez pour le festival Zegny Zo... Le programme est tentant, on met les bouchées doubles, poursuivons jusqu'à Antsohihy ou nous dormons, et rejoignons Thomas à Ambanja le lendemain midi. On arrive dans une oasis de verdure, très étonnant dans ce Nord Ouest globalement sec. Habitués aux reliefs doux et aux longs horizons depuis près de 600 kms, nous retrouvons les virages serrés propres aux reliefs accidentés, des vallées encaissées, de la plante verte à perte de vue, une rivière tous les 500 mètres... Ambanja est cernée de plantations de cacao, on les traverse très rapidement, devons être à Diego le soir même, mais devrions voir ça plus en détail à la redescente, puisque c'est le sésame pour Nosy Be, Nosy Komba, Nosy Tanikely, Nosy Iranja...

On arrive de nuit à Diego. Première soirée dédiée à faire connaissance avec nos nouveaux compagnons de route. Apero prolongé chez Renan, puis descente à la terrasse des voyageurs, boeuf en brochettes et en musique, on domine toute la ville du haut des 4 étages du bâtiment, ça faisait longtemps que j'avais pas pisser de si haut! On finit à la boîte noire, véritable antre des prostiputes de Diego. Plutôt impressionnant pour des fianarois comme nous. ça a l'air de marcher. 300 retraités français à Diego, pour 40 000 habitants, presque 1% de la population, sans compter les réunionnais qui viennent craquer leur RMI dans la luxure, et les classiques touristes libidineux que des années de frustration ont rendu éhontés et complètement désinhibés dans ce terrain de jeu du sexe pas cher... Il paraît que le phénomène explose! JFS aurait sans doute parlé d'une " dégradation des termes de l'échange". Malgré l'ambiance marché à zébu, la soirée est bonne.

Réveil difficile le samedi, on cherche désespérément une gargote qui fait de la purée,- à l'ail si possible, - en vain. On jubile quand même sur notre Hena Kisoa sy Tsaramaso, et du bon Ranomapanga...

Les festivités recommencent dans la soirée. Mon coup de coeur reste les marionnettes géantes, représentées notamment par la compagnie Zolo Be, et déjà vues à Tsihombe, pendant le Rebeke. On apprend qu'en fait il en existe 32 dans le monde (dont 3 à Mada), que le mouvement est d'initiative Sud-Africaine, et que les 32 se sont réunies là-bas pour la première fois pendant la dernière coupe du monde. On a la chance d'en voir une petite dizaine à Diego.



Ici, elles sont la plupart du temps au milieu de la rue et dansent avec la foule. Elles mesurent près de 5 mètres, sont supportées par un seul bonhomme, avec un système d'articulations assez complet. ça donne ça :




On voit pas bien le filin sur la photo du dessus, mais il est bien là, et l'une des marionettes est descendu en tyrolienne depuis le troisième étage de l'immeuble. A la réception, une autre marionnette les bras grands ouverts pour l'accueillir.

En gros le Zegny Zo est un festival d'arts de rue, qui regroupe clowns, musiciens, comédiens, peintres... Une autre belle performance du festival : un portraitiste qui a réalisé des dizaines de grimaces géantess et qui les expose sur les murs de toue la ville...


Et dans un autre style...