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11.1.11

Une grosse journée

Il est 6h00 quand nous quittons Fianarantsoa, il fait encore un peu frais, l'asphalte de la RN7 file sous les roues du TTR. On attaque les premiers virages séparant Fianar' d'Ambalavao, je prends immédiatement plaisir à reprendre en troisième ou en quatrième en sortie de courbe, bas dans les tours, le gros mono ronronne, on avance paisiblement sans a coups, le moteur est rond, doux et puissant à la fois... Bon allez j'arrête de me toucher sur notre nouvelle bécane, juste un clin d'oeil pour les amateurs...

On met une petite heure pour rejoindre Ambalavao, on fait le plein, d'essence et de café, déjà 30 minutes qu'on s'est arrêté, va falloir en mettre un coup si on veut être à Mangily ce soir. On reprend un mofo akondro et filons, décidés à en découdre... Malgré la faible pluviométrie de ces dernières semaines, les hautes terres sont d'un vert tendre, qui contraste avec les granites rouges d'Ambalavao. C'est tellement beau qu'il est difficile de garder le cap vers le sud, envie de s'échapper dans les multiples chemins qui s'offrent à nous... On s'accorde un paquet de pauses, l'occasion de faire deux trois photos.

Entre Ambalavao et Ihosy


entre Ranohira et Ilakaka

On arrive à Ihosy peu après 9h00, petit pique nique bucolique à la station total... on atteint des sommets de romantisme...
Puis vient le plateau d'Ihorombe, une grande ligne droite (a peu de choses près) de 120 kilomètres, d'énormes prairies, quelques eucalyptus, un peu de maïs agro-industriel planté par des indiens, quelques tracteurs donc, c'est assez rare pour le mentionner, et du bitume pas trop dégueu (denrée rare aussi), c'est l'occasion de mettre la poignée dans le coin. Arrivés à Sakaraha ça chauffe un peu, de l'huile pisse du carter, on va se calmer sur les gaz!

On mange un coup, Potokena sy poivrons, et nous remettons en selle, d'ici deux heures on devrait être à Tulear, si tout va bien.
Mais tout se passe pas si bien, après avoir dépassé Andranovory on perd le silencieux du pot, forcément un orage se pointe a ce moment là, il nous faut pas bien longtemps pour être mouillés jusqu'au slip, et un peu plus de temps pour trouver de quoi fixer le pot (la ficelle de capuche de mon ciré) provisoirement. Il nous reste 50 bornes avant Tuléar, on séchera avant d'arriver... non non il fait pas chaud!

Derrière Mangily, à quelque centaines de mètres de la côte

On arrive finalement à Mangily avant la tombée du jour. On a abattu nos 530 Kilomètres, bien mérité notre THB glacée, les pieds dans l'eau, l'arrière train dans un hamac, le soleil couchant ses rayons dans le canal du Mozambique. Plaisir simple. La marguerite grillée achèvera de nous combler!

22.7.10

Sur la route d'Ivohibe


Encore un grand moment de liberté, sur cette route d'Ivohibe. C'était pas gagné d'avance pourtant. Même pas sorti de Fianar', lundi matin, 7h00 à l'horloge, je crève, et en plus il pleut. Mais bon ça dure pas, a peine sorti de la cuvette fianaroise, que je sens l'air chaud et sec d'Ambalavao... mmm


RN7, le bonnet d'évêque au fond

Grosse portion de RN7 pour commencer, sur 200 bornes, jusqu'à Ihosy. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles en arrivant à Ihosy, et pour la première fois je trouve un certain charme à cette ville poussièreuse. Peut être parce que cette fois je prends le temps de quitter la route principale, je rejoins Tsiory au bureau d'AROPA, et je me plais a découvrir l'ambiance rurale de Ihosy. La ville est pourtant assez grande, mais on s'y sent comme dans un village. D'énormes cactées arborescents. C'est ça qui me plait je crois, il y en a un peu partout des plus ou moins gros.


Ihosy

La piste qui mène à Ivohibe n'est pas degueu non plus. Je crois que c'est encore plus paumé qu'Ikalamavony. Cette fois on ne traverse aucune commune digne de ce nom, les 60 premiers kilomètres sont plutôt plats, sur une piste sableuse, rien à l'horizon, quasiment aucune culture (en plein mois de juillet, c'est franchement secos...), on aperçoit de temps en temps un petit troupeau de zebu, mais c'est quand même pas folichon.




Et puis vient la montagne d'Ivohibory, on la traverse, ça monte, et ça redescend. Entre les deux on fait une pause, et là c'est plus rassurant, les montagnes au loin sont vertes, on devine le massif de l'Andringitra au Nord. On a même droit à un petit crachin au sommet de la montagne... C'est pas non plus ambiance tropicale humide, mais si je devais faire pousser quelque chose, je me mettrai de ce côté de la montagne.


La montagne d'Ivohibory, sur le retour

A Ivohibe il a pas l'air de se passer grand chose. Plus de place chez les "ma soeur", je dors chez les "mon père". Je reste une journée pour évaluer le CSA, les résultats sont pas au rdv, le Coordo essaye de d'entuber son Copilo sur ses résultats. Seulement 2 demandes de paysans satisfaites depuis 6 mois d'activité. Va falloir se bouger un peu. C'est vrai que les "offreurs de services" se bousculent pas au portillon, mais quand même... J'ai parfois l'impression qu'isolement et glandouille vont de pair. En tous cas dans les CSA...