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25.6.11

Maromandia

Weekend en brousse, au domaine des deux barges.

48 hectares de friche que Thomas et Ivan, les deux "barj' ", veulent mettre en exploitation et aménager pour y acceuillir des touristes, ambiance lodge écologique autarcique (sauf pour la viande de zébu et le poisson, achetés aux paysans et pêcheurs du coin).

Pour l'instant on n'y accède qu'en pirogue, ou à la nage. Il n'y a ni eau, ni électricité. Les bananiers, palissandres, caféiers et autres plantés par l'ancien propriétaire se sont fait submerger par des lianes, du poil à gratter local, le takilt... Et le travail de défrichage est énorme. On tâte du gore le samedi matin, à 6 pendant 6 heures, débroussaillons 1400 mètres carrés, soit 15% d'un hectare. En admettant qu'un gars bosse 6 heures par jour, il faudrait 40 hommes/jour pour défricher un hectare, 2000 hommes/jour pour défricher la totalité de l'exploitation. L'investissement dans un gyrobroyeur est tentant...



Petit week end à l'ancienne, feu de bois, pastaga et pâtes apollo...




Ivan, l'extirpeur


Brice au gore


Thomas, le dos argenté...

Le cacao d'Ambanja


Le monde du Cacao. On le découvre grâce à Ivan, ancien istomien installé à Ambanja depuis quelques années, et toujours ravi de pouvoir lever le coude en compagnie d'autres anciens... On dort chez Ivan, au milieu de la plantation, et partons balader le lendemain matin.

Sur la plantation, 1400 ha dont 600 en cacao, on compte près de 200 salariés permanents. La plantation est divisée en "fermes" avec des chefs de ferme qui gèrent leurs salariés. En moyenne, un cueilleur doit récolter 600 cabosses par jour. Un écabosseur doit ouvrir 2000 cabosses par jour. Sur un stand d'écabossage comme celui qu'on voit dessous, le chef de ferme est là (tapi dans l'ombre) et compte. Chaque cabosse passe sous ses yeux. C'est le premier impératif pour faire de la qualité, c'est le seul moyen de s'assurer que les cueilleurs ne ramassent pas des cabosses trop vertes... C'est ce genre de pratiques qui permet de vendre un cacao marchand (lavé, fermenté et séché) à 2,90 quand le cours mondial du cacao standard est à 2 euros.





A la transformation, le cacao subit 4 fermentations différentes, dont la dernière, acétique, confère une sacrée ambiance à la salle, vinaigre de cacao ?


Le cacao est ensuite séché, au soleil, avant d'être trié, mis en sac et envoyé à Tain l'hermitage, en tant que cacao marchand, chez Valrhona ...

L'Ankarana

Quittons Diego fin mai. Descente plus douce qu'à aller, escale dans l'Ankarana.
La région est magnifique, mais ne tombons pas complètement sous les charmes du parc de l'Ankarana, qu'on nous avait si souvent vanté à Diego. En fait c'est un parc national, et donc protégé, et donc avec des entrées contrôlées, qui se font sous la direction d'un guide. Ceux qu'on rencontre n'ont pas envie d'en faire trop, nous disent qu'on ne peut pas camper dans le parc mais qu'il faut faire des excursions à la journée, et dormir en dehors du parc, et se cantonnent à nous faire suivre des chemins de pinpin. Du coup, on ne reste qu'une journée. On fait quand même le plein de faune - on aperçoit des microcebus (lemuriens nocturnes, les plus petits connus à ce jour), des makis à tête couronnées, quelques espèces de caméléons, un boa...

Les petits plus du coin, c'est que l'auberge propose des bungalows bien sympas, d'où on peut profiter du couchant, et faire la sieste à l'ombre d'un énorme arbre (Tamarinier ?). Et puis aussi Papa Golden, qui fait des petits plats malagasy pour une bouchée de pain et qui nous a comblé. aussi bien le soir que le matin.




Les grands Tsingys de l'Ankarana


En dehors du parc, au Nord, on peut observer des tsingys rouges, moins hauts et moins étendus mais jolis...

Les Tsingys Rouges

27.5.11

Diego - le festival Zegny Zo

A Mampikony, passons un coup de fil à Thomas pour lui dire que nous arrivons le lendemain à Ambanja. Lui-même nous apprend qu'il part le lendemain à Diego-Suarez pour le festival Zegny Zo... Le programme est tentant, on met les bouchées doubles, poursuivons jusqu'à Antsohihy ou nous dormons, et rejoignons Thomas à Ambanja le lendemain midi. On arrive dans une oasis de verdure, très étonnant dans ce Nord Ouest globalement sec. Habitués aux reliefs doux et aux longs horizons depuis près de 600 kms, nous retrouvons les virages serrés propres aux reliefs accidentés, des vallées encaissées, de la plante verte à perte de vue, une rivière tous les 500 mètres... Ambanja est cernée de plantations de cacao, on les traverse très rapidement, devons être à Diego le soir même, mais devrions voir ça plus en détail à la redescente, puisque c'est le sésame pour Nosy Be, Nosy Komba, Nosy Tanikely, Nosy Iranja...

On arrive de nuit à Diego. Première soirée dédiée à faire connaissance avec nos nouveaux compagnons de route. Apero prolongé chez Renan, puis descente à la terrasse des voyageurs, boeuf en brochettes et en musique, on domine toute la ville du haut des 4 étages du bâtiment, ça faisait longtemps que j'avais pas pisser de si haut! On finit à la boîte noire, véritable antre des prostiputes de Diego. Plutôt impressionnant pour des fianarois comme nous. ça a l'air de marcher. 300 retraités français à Diego, pour 40 000 habitants, presque 1% de la population, sans compter les réunionnais qui viennent craquer leur RMI dans la luxure, et les classiques touristes libidineux que des années de frustration ont rendu éhontés et complètement désinhibés dans ce terrain de jeu du sexe pas cher... Il paraît que le phénomène explose! JFS aurait sans doute parlé d'une " dégradation des termes de l'échange". Malgré l'ambiance marché à zébu, la soirée est bonne.

Réveil difficile le samedi, on cherche désespérément une gargote qui fait de la purée,- à l'ail si possible, - en vain. On jubile quand même sur notre Hena Kisoa sy Tsaramaso, et du bon Ranomapanga...

Les festivités recommencent dans la soirée. Mon coup de coeur reste les marionnettes géantes, représentées notamment par la compagnie Zolo Be, et déjà vues à Tsihombe, pendant le Rebeke. On apprend qu'en fait il en existe 32 dans le monde (dont 3 à Mada), que le mouvement est d'initiative Sud-Africaine, et que les 32 se sont réunies là-bas pour la première fois pendant la dernière coupe du monde. On a la chance d'en voir une petite dizaine à Diego.



Ici, elles sont la plupart du temps au milieu de la rue et dansent avec la foule. Elles mesurent près de 5 mètres, sont supportées par un seul bonhomme, avec un système d'articulations assez complet. ça donne ça :




On voit pas bien le filin sur la photo du dessus, mais il est bien là, et l'une des marionettes est descendu en tyrolienne depuis le troisième étage de l'immeuble. A la réception, une autre marionnette les bras grands ouverts pour l'accueillir.

En gros le Zegny Zo est un festival d'arts de rue, qui regroupe clowns, musiciens, comédiens, peintres... Une autre belle performance du festival : un portraitiste qui a réalisé des dizaines de grimaces géantess et qui les expose sur les murs de toue la ville...


Et dans un autre style...