17.9.10

Rebeke 2010


Le Rebeke ou l'émanation d'une joie et d'une fierté non feinte


La cinquième édition du festival Rebeke de Tsihombe, ou festival du bout du monde, s’est tenu fin Août. J’avais la chance d’être dans le coin, j’ai pu en profiter et découvrir la magie d’une scène en pleine brousse. Entre foire et festival le Rebeke surprend. Le stade de Tsihombe est réquisitionné pour accueillir, le jour des compétitions de charrettes trial, concours de pesage de chèvre, dindons, zébus…

J'ai particulièrement savouré le Trial-Charrette... Plusieurs épreuves. La première, faire passer la roue droite, puis la roue gauche, entre deux rondins de bois espacées d'une vingtaine de centimètres, sans les faire tomber bien sûr. La seconde, effectuer une courbe à 90°, toujours matérialisée par des rondins, sans faire tomber ces mêmes rondins. La troisième, passer dans un pierrier, sans faire tomber etc... La dernière, deux rondins empilés l'un sur l'autre, le but, faire une marche arrière pour venir percuter celui du dessus, le faire tomber, sans faire tomber celui du dessous évidemment, délicat.

Sur la ligne de départ

A l'attaque de la courbe, dans le jargon trialistique on pourrait dire que le mec derrière joue le rôle du suiveur, il vérifie la trajectoire des roues, gueule...
Dans le pierrier, on voit rarement des zébus d'attelage dans cette position

le Jojo qui se prend pour un charretier, FO represent'


La nuit la scène s'anime, des voix venues de la brousse,comme Beiratse, Magnasoa… font vibrer les cactus. D’autres sont venus de plus loin (ils sont rares), comme la troupe des Zolobe, qui fait danser ses marionnettes géantes sous les yeux béats, des broussards comme des vazaha...






Le son est Tandroy, des voix puissantes, le fameux gargarisme ... La danse est calme, étonnante. Un pied tape en rythme par terre, en montant le genoux a hauteur de poitrine. Le bras inverse forme un T, l’avant bras à la verticale, la main vibrant dans un rythme parkinsonien. Avant même d’arriver à Tsihombe, on sait que l’on est en pays Tandroy quand on commence a voir des enfants sur le bord de la piste, feignant de combler les cratères laissés par les dernières pluies, laissant tomber l’angady à l’approche d’un véhicule, pour se mettre à vibrer dans une danse tandroy, mais personnalisée, en espérant que le conducteur lui soit financièrement reconnaissant de s’activer à aplanir ce qui reste de piste… Joli spectacle.


De nuit la scène s'enflamme, les Tandroy laisesnt la place au Tsapiky, bien plus rythmé..
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merci Philippe pour la photo en pleine action!



1 commentaire:

  1. le zébutrial c'est génial
    un sport que tu vas pouvoir essayer
    c'est quand la première épreuve,
    des photos des photos .....
    bisous
    claude

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