27.5.11

Sur la route de Mahajanga

Et voilà, après un départ fastidieux, nous avons finalement (re)pris la route le 14 mai. Il était temps, on a un peu trop stagné en ville ces derniers temps. 3 semaines à Fianar' donc ,puis une semaine à Tana... Des évènements d'ordre judiciaire nous ayant contraint à prolonger le séjour à la capitale. L'ami qui nous accueillait, je le citerai pas pour préserver un brin d'anonymat, - en gros il est de la P94, a fait ses classes à Ouaga, on était compagnons de cour à Guantanamo... - a passé qq nuits en prison pour une sombre histoire de chichon... On a donc apporté des oranges à Monsieur, des chaussettes, de la lecture, de quoi se laver les ratiches... Il était pas le plus malheureux des hommes rassurez vous.

Après cet épisode façon Michael Scofield, nous avons enfin mis le cap vers le Nord, le vrai. Objectif Mahajanga. Ayant fêté la libération de Monsieur X avec beaucoup d'entrain, nous avions laissé l'ami modération à la maison, la route fut un peu difficile, et nous avons fait escale à Maevatanana, bourgade réputée comme étant la plus chaude de Madagascar. Au mois de mai ça passe. Brève soirée, pâtes au gras et à l'ail, avant de sombrer dans un sommeil profond. Lever à l'aube, ce qui nous permet d'être à Mahajanga à midi, et de déjeuner chez Pépé Raleur. L'arrivée est marquée par un épisode des plus dramatiques, Margot perd sa lentille gauche. Prise de soubresauts par l'excitation de l'arrivée, Margot entre dans un cycle de vibrations infernales, et crac sa lentille saute pour mettre fin au supplice.. et elle essaye de ma faire croire que c'est la piste qui était mauvaise.




Sur la route de Mahajanga

Mahajanga c'est pas mal, mais on reste sur notre faim. Visuellement parlant, y a pas grand chose, et la côte est décevante par rapport aux merveilles qu'on a pris l'habitude de savourer. Par contre bonne ambiance, et idéal pour se reposer. On squatte la maison des beaux-parents de Lili et Guillaume, à Amborovy, au Nord de Mahajanga, au bord de la mer. Maison très agréable, chaque pièce a une porte qui donne sur le jardin, et un super salon en plein air. Barbecues de gambas pour commencer... Le lendemain on se fait griller un cabot de 2 Kg, ça tombe bien on est deux! autant dire que les siestes s'avèrent indispensables...

On reste donc quelques jours avant de prendre la direction d'Ambanja, et des îles qui nous font fantasmer depuis plusieurs mois...

6.5.11

Résumé du Sud Est

Bon finalement je n'ai pas tenu mes promesses, pas d'autres posts sur Fort dauphin et sa région, c'est pas faute d'avoir de la matière, mais plutot par manque de temps depuis notre retour à Fianar'...
Pas mal de casse sur la moto, donc j'ai passé l'essentiel de ces 15 derniers jours à lui refaire une beauté : amortisseur arrière, frein arrière, porte bagage dessoudé en 3 points... plus les petits machins. La jante arrière explosée aussi, mais au remontage!

Donc Fort Dauphin, en qq mots. 5 jours de pluies sur 6 jours sur place. Il avait pas plu depuis 6 semaines. Ca a sérieusement limité nos escapades. On a usé le Carcassonne...

Découverte du Freedom, petit bar avec vue, du bon son, des beignets de thon, un tôlier sympa, et une bonne bande d'arrachés au comptoir. Margot a failli se prendre une THB (vide) en pleine tête, mais c'était pas mal, on y est retourné.

Le lac Vinanibe, pas mal aussi. Un lac salé plein de casiers à huitres. Un bon spot au niveau de l'embouchure. Le lac est sans cesse abreuvé par l'océan. Juste le temps de prendre un petit pique nique, et l'orage ous obligeait à quitter les lieux.

La réserve de Nahampoana, pas mal, quelques lémuriens, dont les grands blancs qui marchent en faisant des bonds de profil, les bras écartés. On y restés toute la journée, bloqués par la pluie (si si) sur une belle et humide terrasse en bois.

Evatraha, 3 heures de pirogue depuis Fort Dauphin, à pagayer sous la pluie, épique. Passage d'écluse. Grenouilles embarquées. Echouage dans un massif d'oreilles d'éléphants. Première éclaircie en début d'après midi, on grimpe sur la colline, surplombons Evatraha, cases de falafa, plantées au milieu de palmiers immenses. Derrière le canal et ses méandres, qui se jette dans l'océan. Au fond le soleil couchant dont qq rayons percent à travers les nuages. Lumière de taré.
Lendemain matin, il pleut encore, on enfile nos cirés intégraux (Sylvain > On a rentabilisé les Kway en une semaine, le 12 ans de Margot lui va a ravir...), direction Lokaro, une baie un peu plus au Nord. C'est grandiose, et le soleil revient. La baie est jonchée d'énormes blocs granitiques, les vagues viennent s'éclater dessus. On enlève nos combinaisons étanches. On reste qq heures à admirer le spectacle. puis repartons vers Evatraha, quelques criques sympas, on fait trempette.
A Evatraha on décide de laisser la pirogue pour revenir à pied par la côte. Le sable est dur (au début), on se fait doubler par des porteurs de Toka (40 Kg de rhum sur les épaules) ,le couteau entre les dents, qui trottinent gaiement. 20 Kms plus loin, Fort Dauphin. Journée radieuse. Je mange un gros coup de soleil. Dernière escale au Freedom, et lendemain retour vers le Nord, par la même route, mais avec escales différentes. On mettra 3 jours pour rejoindre tranquillement Fianarantsoa.

Je m'étends pas trop, je vais aller faire mon dernier réglage de frein arrière. Demain départ pour Tana. Margot (qui sa fait dorer la pilule à Mayotte sous prétexte de visa périssable) revient mardi, et on espère décoller mercredi pour Mahajunga.

8.4.11

Le début de l'aventure

C'est parti pour quelques mois de trip...
Arrivés à Fort Dauphin ce matin, après 3 jours de voyage sur la côte Est.

Ca commence par un jour 1 sous le signe quasi exclusif du bitume, de Fianar' à Farafangana, la classique, rien de bien méchant, Ifanadiana et Ranomafana sous le soleil, aubergines et magret de canard chez Loulou, qui nous dépanne d'un bidon, puis finish aux cocotiers de Farafangana.

Lever à l'aube le deuxième jour, Petit déjeuner chez Hanitra. Je fais mon boulet, un étirement mal controlé, et crac, j'éclate la vierge en porcelaine qui trônait derrière moi sur le mur... On roule tranquillement jusqu'à Vangaindrano, ou l'on découvre que le pain est bon, le café aussi, des odeurs de cannelle flottent dans l'air... Après Vangaindrano les choses sérieuses commencent. On attaque le premier bac, mais juste avant on tombe sur une série de tombeaux assez impressionnante... Des cornes de zébu, encore, sur lesquelles poussent des larves de je ne sais quoi...




On attend le premier bac à l'ombre, les décors sont magnifiques, on se croirait dans un western ambiance East coast!



Deux bacs seulement le deuxième jour, on s'éternise sur des collines vertes et déboisées, pas grand monde dans les parages, le contraste est étonnant après le Vatovavy Fitovinany où l'on passe un village tous les 5 kms. C'est plutôt bon, on commence à se sentir perdus au milieu de rien, et à prendre conscience que c'est le début d'un long périple. Les paysages sont grandioses, mais faudra attendre le retour pour les panoramas. qq images qd même, la qualité de compression est vraiment dégueu mais bon, c'est déjà ça...


On s'arrête à Sandravinany, village posé au niveau de l'estuaire de l'Isandra, ce qui permet pas mal de cultures irriguées et du maraîchage. Les eaux ont pas l'air trop saumâtre, en tous cas les gens ne s'en plaignent pas et ça se sent pas dans le café... Ballades entre les cases, retour de pêche au soleil couchant, Carcassonne sur la place du village, THB chaude, Misao langoustes...

Lever à l'aube le troisième jour aussi, on commence par la traversée de l'Isandra, les passeurs nous font le coup de la panne de gasoil, on décide d'être patients, ça marche, au bout d'une demi-heure le bac a du gasoil, sans qu'aucun bidon n'ait été versé dans le réservoir, l'opération du saint esprit... ce sera souvent le même scénario. On prend 8 bacs différents dans la journée, 4 à moteurs et 4 à l'huile de coude. Les rivières sont souvent énormes, réseau hydrographique qui en ferait pâlir plus d'un...



On s'enquille aussi pas mal de petites rivières à gué. Margot repère les endroits les moins profonds, faut pas se louper sinon on est bon pour finir à pied, en poussant la moto en prime...



On finira de nuit, escale à Mahatalaky, 40 bornes avant Fort Dauphin, les gars du pick up rencontrés sur le bac nous introduisent auprès du maire du bled, et nous trouvent une chambre, c'est royal.


Et ce matin, arrivée à Fort Dauphin sous le soleil. On squatte chez Anita. Une bonne douche, des crevettes à l'ail dans la baie des galions, et une bonne grosse pluie, qui nous dirige vers le cyber le plus proche...

15.2.11

La guigne

Janvier fut l'occasion d'établir mon record personnel de crevaisons.
3 début janvier entre la baie des assassins et Morombe,
2 fin janvier entre Manakara et Farafangana,

3 autres, début février, à Fianar', avec 3 véhicules différents, pas de bol quand même...

C'est aussi l'occasion de se rendre compte qu'on est jamais vraiment seul...


16h00, 15 minutes après avoir crevé, déjà 6 bonhommes, qui passaient par là, et qui s'arrêtent pour bavarder, filer un coup de main... chacun y va de son commentaire...

1 heure plus tard, c'est réparé, doit bien y avoir maintenant 30 personnes autour de la moto, beaucoup de gamins, chacun y va de son commentaire... ça commence à faire du bruit...



8.2.11

Max le mécano

fidèle assistant... on devrait toujours avoir un maki dans sa trousse à outil

du bon gros cliché...

...mais qu'est-ce que c'est bon!

le XR 400 de Pierrot, sportif a souhait mais ça fait mal au cul!

le RV 125 de Pierrot aussi, monstre de sable ! et en plus il a de la gueule

le TTR 600, idéal en toutes situations...

???



Qu'est-ce que c'est ??

Petite mise à jour et...

...la réponse en images :

celle là, elle est froide, prise dans un piège de Mikea


Et une photo de l'entrée de la grotte en prime, c'est comme chez les pompiers :


Autour de la baie des assassins




26.1.11

retour de pêche

C'est carpaccio de poisson midi et soir ! et si on en a trop on fume le reste...

Bon les poissons en dessous, c'est pas nous, c'est des pêcheurs du coin qui les ont ramené, pêche au filet, et en pirogue, chapeau! On a eu droit a 4 kg de filet de la grande raie guitare en cadeau de bonne année.

Une raie (manta je crois ?)

une grande raie guitare

La baie des assassins

Après Salary, on pousse un peu plus au Nord, pour atteindre Tampolove, pointe sud de la baie des assassins. On s'installe chez Pierrot, grand suisse au coeur fondant de rhum et de chocolat, et Diana, belle brune vezo aux jambes de Toblerone... Ils sont là depuis un an, et construisent leur maison, toujours prêts à accueillir les gens de passage. en moyenne deux par mois, sachant qu'on a explosé la moyenne en débarquant à six d'un coup... Vous l'avez compris, pas grand monde non plus par ici. La maison de Pierrot surplombe l'entrée de la baie, au somment d'une petite péninsule, que dis-je, un mini cap, une petite avancée de rien du tout, mais qui lui permet d'être entouré d'eau à plus de 280°C à la ronde, impossible de rater un coucher de soleil...

vue de la baie depuis la douche

On reste là 3 jours, plongées masques tubas, kayaks, baignades... et quelques incursions dans les terres, notamment pour visiter une une grotte à chauve souris (voyage en RV suzuki, mémorable...), chassées par les mikeas, et dont les déjections sont grassement exploitées par Guanomad...
Margot repart le 1er pour Tulear, je reste qq jours de plus, objectif Ambahikily, le CSA du district de Morombe m'attend pour les aider à organiser le renouvellement du Comité de pilotage du CSA. J'en profite pour rester dans les parages jusqu'au 4. Premier jour de l'année chez Mme Bok-Bok, l'épicière du village, qui dispose aussi d'une batterie et d'une grosse sono... On boit de la bière chaude, c'est la fête dans la cour, de 7 à 77 ans, tout le monde danse. On s'éclipse en fin d'après-midi, avec Pierrot, et mettons le cap vers Antsepoka. Encore un trou, pardon, un village de pêcheurs, avec un gros champ de dunes derrière... on va se reboire une petite mousse chez le chef du village, et on lui demande si on peut s'amuser dans les dunes avec les motos... pas de souci. C'est bien plaisant, impression de surfer sur le flanc des dunes, et puis je crève... et c'est le début des emmerdes... dans les 3 jours qui suivent je démonte et répare au moins une fois par jour ma roue arrière. Mais l'ambiance est bonne, Pierrot bosse sur sa maison, moi je bricole sur la moto, nos journées sont bercées par des tubes des années 60 le jour 2, des années 70 le jour 3, des années 80 le jour 4, un bon petit medley de Johnny aussi, fait maison et en live, je m'en rappellerai...

11.1.11

La dune de Salary

La grosse dune sur laquelle sont posés les bungalows de Jean Louis...


Salary

Finalement on retrouve une partie de la troupe Fianaroise à Mangily, Philippe est chaud bouillant pour remonter vers Morombe., par la côtière! On dit banco, Margot grimpe dans l'Hilux, et je trace devant avec le TTR. Effectivement c'est sableux, mou, très mou par endroit. La piste se résume à deux ornières de sable, dont il ne faut pas sortir sous peine de s'épingler aux épineux qui la bordent. Je tombe une fois quand même, surpris par un banc de sable "plus profond que le fond", je plante la roue avant et touche le sol au ralenti. Pas de bobo.

Il faut 3 petites heures pour arriver à Salary, et là c'est l'extase, l'eau est translucide, les dunes sont blanches, les pirogues ont de vraies voiles (pas en sacs de riz), le calamar est tendre à souhait, le sable est chaud mais point brulant.

On squatte chez Jean Louis, ses bungalows sont posés en haut d'une dune, on surplombe la plage. Pas un touriste à l'horizon, juste du sable et des pêcheurs. On voulait "du typique, de l'authentique" on est servi...








On est content, Margot est aux anges, restons des heures dans l'eau...


C'est l'occasion de faire une deuxième plongée, plus profonde, à 13 mètres cette fois. On évolue dans un dédale de coraux, je découvre un monde que je n'imaginais même pas, c'est l'éclate totale... .

Belles plantes

On décide donc de passer quelques jours de plus à Mangily, et reportons notre départ. Ambiance baignades, plongées, poissons grillés... C'est pas ce qu'on voulait, on cherchait plus d'isolement, plus d'aventures, des plages plus sauvages... mais c'est pas si mal. C'est même plutôt bonnard, on se repose, siestes et THB. On fait quelques sorties en mer, et notre baptème de plongée bouteille, sur le massif des roses, 1h30 sous l'eau, entre 5 et 7 mètres, le gros kif. Le massif corallien est superbe, bien que laminé par endroit par les ancres des pêcheurs et plongeurs, la quantité, et la diversité surtout, d'espèces animales est incroyable. Je vous passe les noms des poissons, je les connais pas.

On en profite aussi pour aller jeter un coup d'oeil à l'hotel solidaire de Belavenir, l'ONG pour laquelle bosse Margot. Esthétiquement plutôt réussi, un mélange de pierre blanche calcaire et de bois sombre, une multitudes d'espèces végétales endémiques replantées, quelques bananiers aussi, le tout à de la gueule, dommage que ce soit un hôtel "solidaire de luxe"... Cherchez l'erreur. Le projet reste cohérent malgré tout même s'il part un peu dans tous les sens. On jette un oeil au potager, à l'étable, à la zone d'agroforesterie. En gros, Belavenir entreprend la reforestation du corridor (entre 200 et 500 mètres de large à vue de nez) séparant le village de Mangily et la forêt séche, seuls les baobabs ont survécu aux coupes des villageois (qq aloés aussi, un peu de sisal, de rakety et des didieracées, mais rien de ligneux). Malgré le désastre écologique que cela représente, ça reste joli, et le vide végétal met en valeur les baobabs survivants, le jour tombe, c'est l'occasion d'une petite session photo :

Margot sur un gros 8c !

Didieracée

Margotacée baobabum







RN9 avortée

Le lendemain, même topo, réveil à l'aube, direction le Nord, objectif : Morombe pour ce soir. Deux possibilités, la côtière dans le sable, ou la RN9 en terre, soi disant réhabilitée il y a peu. On choisit la RN9, la côtière est tentante mais n'ayant jamais vraiment roulé dans le sable, à deux avec bagages, ça s'annonce tendu.

La piste est plutôt roulante sur les premiers kilomètres, agréable surprise, du sable d'abord, mais rien de bien méchant, puis la patte d'oie séparant la côtière de la RN9 nous emmène plus loin dans les terres, on change de surface. De la bonne glaise, bien dure, qui nous fera vite déchanter, quelques orages nous ont précédé, la piste est détrempée, du savon... Au début je fais le malin dans les flaques, mais ça dure pas...

De la bonne bouillasse

On galère pas mal, Margot descend dans les passages trop difficiles, on tente des pistes parallèles tout aussi glissantes, on chute, une fois, deux fois, je pète le levier de frein avant, on continue sans, la glaise forme une couche uniforme sur les pneus, la motricité est mauvaise, la direction quasi-nulle... Margot n'y croit plus, moi je veux croire que ce n'est qu'une portion de qq kilomètres, donc on persévère, on s'enfonce un peu plus dans la brousse, mais c'est de pire en pire... On a du faire moins de 10 bornes en une heure. On finit par se faire un conseil de guerre, à l'ombre d'un arbuste. Il est 10h00. Je dois m'avouer vaincu, on ne brave pas la RN9 en saison des pluies, surtout pas a deux avec des pneus mixtes! Ou alors faut avoir beaucoup de temps devant soi...

Je suis bien dégouté, on rebrousse chemin, retour à Mangily. Nous ne sommes plus que l'ombre de nous même, motards dépités, vaincus par les éléments!

Une grosse journée

Il est 6h00 quand nous quittons Fianarantsoa, il fait encore un peu frais, l'asphalte de la RN7 file sous les roues du TTR. On attaque les premiers virages séparant Fianar' d'Ambalavao, je prends immédiatement plaisir à reprendre en troisième ou en quatrième en sortie de courbe, bas dans les tours, le gros mono ronronne, on avance paisiblement sans a coups, le moteur est rond, doux et puissant à la fois... Bon allez j'arrête de me toucher sur notre nouvelle bécane, juste un clin d'oeil pour les amateurs...

On met une petite heure pour rejoindre Ambalavao, on fait le plein, d'essence et de café, déjà 30 minutes qu'on s'est arrêté, va falloir en mettre un coup si on veut être à Mangily ce soir. On reprend un mofo akondro et filons, décidés à en découdre... Malgré la faible pluviométrie de ces dernières semaines, les hautes terres sont d'un vert tendre, qui contraste avec les granites rouges d'Ambalavao. C'est tellement beau qu'il est difficile de garder le cap vers le sud, envie de s'échapper dans les multiples chemins qui s'offrent à nous... On s'accorde un paquet de pauses, l'occasion de faire deux trois photos.

Entre Ambalavao et Ihosy


entre Ranohira et Ilakaka

On arrive à Ihosy peu après 9h00, petit pique nique bucolique à la station total... on atteint des sommets de romantisme...
Puis vient le plateau d'Ihorombe, une grande ligne droite (a peu de choses près) de 120 kilomètres, d'énormes prairies, quelques eucalyptus, un peu de maïs agro-industriel planté par des indiens, quelques tracteurs donc, c'est assez rare pour le mentionner, et du bitume pas trop dégueu (denrée rare aussi), c'est l'occasion de mettre la poignée dans le coin. Arrivés à Sakaraha ça chauffe un peu, de l'huile pisse du carter, on va se calmer sur les gaz!

On mange un coup, Potokena sy poivrons, et nous remettons en selle, d'ici deux heures on devrait être à Tulear, si tout va bien.
Mais tout se passe pas si bien, après avoir dépassé Andranovory on perd le silencieux du pot, forcément un orage se pointe a ce moment là, il nous faut pas bien longtemps pour être mouillés jusqu'au slip, et un peu plus de temps pour trouver de quoi fixer le pot (la ficelle de capuche de mon ciré) provisoirement. Il nous reste 50 bornes avant Tuléar, on séchera avant d'arriver... non non il fait pas chaud!

Derrière Mangily, à quelque centaines de mètres de la côte

On arrive finalement à Mangily avant la tombée du jour. On a abattu nos 530 Kilomètres, bien mérité notre THB glacée, les pieds dans l'eau, l'arrière train dans un hamac, le soleil couchant ses rayons dans le canal du Mozambique. Plaisir simple. La marguerite grillée achèvera de nous combler!